Voie normale des Rouies
Flânerie lumineuse et sauvage aux Rouies.
Avec Marine, Alex, Aude et Christophe.
L'été est fini et un étrange silence, pourtant toujours présent, inonde désormais la montagne où repose un air limpide que le tumulte estival avait brouillé.
Pas un chat sur le parking du Gioberney d'où nous empruntons le chemin vers le refuge du Pigeonnier. Le fond de l'air est frais et le ciel brillant d'un bleu profond encadre un décor de rêve. Tel un face à face immuable, la chaude paroi Sud des Rouies semble narguer l'austère face Nord du Sirac déjà parée de sa belle robe indélébile.
La course avec le soleil est vaine et le refuge est déjà passé à l'ombre. Quelques tables sont empilées à l'abri de l'hiver, la fontaine est fermée et le petit lac asséché. Toujours personne. Et ce calme...
On pose nos sacs dans ce refuge tout confort, encore réchauffé par de larges baies vitrées qui embrassent l'Ouest. La soirée est paisible (sauf pour Alex, dieu du Scrabble, qui se verra prendre une claque monumentale, hé hé).
Sous un ciel piquant d'étoiles, nous démarrons notre course vers les Rouies. Tout est parfait, l'air est frais mais pas froid, la neige récente est blanche mais bien dure, le ciel se réveille sous un bleu éclatant.
Nous avons tout notre temps et en profitons pleinement. Nous débouchons sur l'immense plateau du glacier des Rouies et flânons en direction du sommet. Le rythme est méditatif, les Ecrins sont simplement beaux. Un dernier raidillon nous mène à la cime !
La montagne en automne, un vrai trésor !
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