Olivier Harant

Guide de Haute Montagne

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Maroc : préparer son voyage

S'y rendre

En avion

Au milieu de la jungle des compagnies aériennes, il est possible de s'en sortir pour une grosse centaine d'euros A/R. Un bon comparateur de prix : Sky Scanner.

Attention : les comparateurs se base sur un prix brut sans prendre en compte divers frais (nombreux !) qui en fin de commande arrivent à faire doubler le prix initial !

En ferry

Un voyage dans le voyage : coup de coeur ! Une seule traversée depuis la France : Sète-Tanger-Nador. Deux grosses journées de voyage où l'ambiance à bord n'est pas en reste ! Les marocains rentrent au pays et ça se voit !

Les prix ne sont pas beaucoup plus avantageux que l'avion. Il faut le vouloir mais le voyage n'est pas décapité par un trajet éclair.

En voiture

Pour emener sa voiture deux solutions : prendre le ferry à Sète ou traverser l'Espagne et prendre le bateau à Algecira pour 2h de traversée. Les marocains nous ont fait part de quelques incidents subits sur les autoroutes espagnoles avec de faux policiers mais je pense que c'est surtout lié à leur chargement débordant qui ne les rend pas très discrets !

Transport dans le pays

La voiture

Intéressant pour un voyage purement itinérant. Offre une grande liberté mais met sans doute plus de distance avec les marocains.

Le bus

Le réseau d'autobus est très bien développé et déssert quasiment toutes les routes goudronnées. Il est un des moyens de tranport favoris des marocains.

Si la CTM est la compagnie officielle de bus (bus flambant neufs et système de guichet bien organisé), elle n'offre pas la souplesse (et le charme) des autres compagnies. Il est en effet très pratique de lever le pousse en bord de route pour arrêter un bus et, de même, s'arrêter où l'on veut, chose que la CTM ne tolère pas. D'autre part, les gares routières de la CTM sont souvent excentrées par rapport à la gare routière principale d'une ville où se trouvent les autres bus et taxis.

Au niveau des prix, ils sont fixes et commun à tous. Pas de négociation possible. On s'est rendu compte qu'il corespond à un peu moins que le nombre de kilomètres divisé par 3 (un trajet de 100km vous coutera un peu moins de 30 Dh ~ 3€).

Par contre lors du chargement de vos bagages en soute, quelqu'un viendra sans doute vous demander 5 Dh (voire 10 !) par bagage ce qui n'est pas du tout obligatoire contrairement à ce qu'ils affirment ! A vous de voir.

Le train

Le train au Maroc est bien développé surtout sur la côte Ouest et sur les axes des grandes villes (Fès, Meknes, Marrakech...). Nous n'avons pas eu l'occasion de tester mais ils semblent fonctionner à l'européenne. Un site : http://www.oncf.ma.

Les taxis

Au sein des villes circulent les "Petits Taxis" qui n'ont pas le droit d'en sortir. La course est tarifée à l'aide d'un compteur qui doit être activé au départ : à vérifier, sinon discuter du prix AVANT la course. Prix très abordables contrairement à "nos" taxis français.

Pour des trajets plus longs et non déservis par les bus, il y a les "Grands Taxis" ou taxis collectifs qui sont souvent de bonnes vieilles mercedes, peugeot ou logan. Le prix est fixe et à diviser par le nombre de passager. Dans une 5 places, il y a en fait 7 places ! Le chauffeur ne partira pas tant qu'il ne sera pas plein à moins de payer les places vides... Un peu plus cher que le bus et moins confortable.

Le stop

Le stop fonctionne bien au Maroc mais le conducteur peut éventuellement vous demander une petite participation. Comme le covoiturage est très répandu, attendez vous à tomber sur bon nombre de "taxis" banalisés !

La Mule !

Dans les villages de montagne, la mule reste le meilleur moyen pour transporter des charges. Véritable 4x4 berbère, elle a de beaux jours devant elle !

Les prix...

Au Maroc, tout se négocie !

La vie au Maroc reste très bon marché pour un européen mais il faut garder à l'esprit l'importance de la négociation qui fait partie de la culture marocaine. Les marocains négocient entre eux et parlementent sans cesse !

Un européen est perçu (à juste titre) comme quelqu'un à fort pouvoir d'achat et la plupart du temps les prix proposés sont majorés. Donc à moins de vouloir payer son voyage trois fois plus cher, il convient de toujours discuter le prix !

Une règle d'or : ne soyez jamais géné et discutez des prix AVANT toute prestation. Vous ne vexerez jamais personne, au contraire.

Les sites de grimpe

Il existe de nombreux sites d'escalade au Maroc, nous en avons visité 3 :

Caïat

Dans le Nord du Maroc près de Chefchaouen, ce spot de grimpe propose de nombreux secteurs de jolies couennes de tout niveau sur un rocher parfait. Mais l'attrait évident de cet endroit est la falaise principale qui atteint 350m de haut sur environ 2km de long. Le potentiel est énorme et à peine effleuré. En 2013, une grosse vingtaine de voies ont été ouvertes dont une moitié à protéger soi-même. Le rocher est souvent très abrasif. Le cadre est très ouvert et verdoyant.

Nous avons logé au café Rueda qui est géré par un grimpeur/équipeur du coin très sympa et de bon conseil. Tous les topos sont à disposition. Face à la falaise principale, l'endroit est idéal pour se poser.

Taghia

Dans le Haut Atlas, ce petit village berbère est situé à 2h de marche de Zaouit Ahansal, dernier village accessible en voiture.

Des parois à couper le souffle, le regard semble vouloir se perdre dans une infinie ramification de canyons. De 300 à 800m, l'escalade y est majeure ! Vraiment. Très à la mode, ce spot propose à l'heure actuelle une multitude de longues voies grandioses pour tous les goûts et niveaux. Du tout équipé sublime au terrain d'aventure engagé, tout est possible. Le potentiel d'ouverture donne le tournis.

Globalement, je dirais qu'être à l'aise dans le 6b-c à vue permet de profiter pleinement du site car les voies sont longues. Le style est plus technique que physique.

Nous étions logé chez Saïd et sa famille. Un bel accueil et pour avoir vu différents degrés de fréquentations pendant le séjour, ils s'adaptent ! Merci encore à eux.

Youssef propose également son gîte dans le village. Nous en avons eu de très bons échos.

Enfin, n'oubliez pas l'indispensable et très bon topo de Christian Ravier.

Todgha

Très touristiques, ces gorges recèlent tout de même une escalade sympathique sur quelques belles parois. Des jeunes marocains dynamiques ont monté leur association et participent au développement de l'escalade dans la région.

On peut se loger facilement à Aït Baha juste avant les gorges. L'approche est du coup très agréable à travers la palmeraie.

Les animaux

Les chiens

Les spots de grimpe sont souvent dans des endroits assez isolés où rodent fréquemment les chiens. Nous n'en avons pas vu de sauvages : ils appartiennent toujours à une ferme ou au berger du coin. Très aggressifs, leur propriétaire ne bougera pas toujours pour vous défendre mais dans la plupart des cas, cette aggressivité n'est que de la poudre aux yeux. Le bâton ou le jet de pierre a toujours suffi pour les éloigner. Un minimum de sang froid est tout de même nécessaire les premières fois...

Les scorpions

La seule fois où nous avons apperçu des scorpions fut au pied d'une voie à Taghia orienté Nord. Il y en avait sous chaque caillou ou presque. Ils étaient petits et blancs. Ce fut la seule fois pour nous. Aucun problème dans les voies.

Les serpents

Nous n'en avons vu aucun mais Saïd nous avait prévenu de leur présence autour de Taghia.

Les singes

Nous avons été observé par une joyeuse troupe de singes sur la vire médiane de la falaise de Caïat. Pas d'aggressivité mais quelle activité !